Dans le secteur de la restauration et de la rénovation de bâtiments, l’entreprise GRT, fondée en 1994, s’est spécialisée au fil des ans dans la rénovation, le nettoyage, la restauration et l’entretien des façades. Un métier à part où le passé et le présent s’entremêlent et où les anciennes méthodes de construction côtoient les techniques modernes. « La passion pour l’artisanat ne doit jamais disparaître », estime le directeur général Joachim «Jochen» Govaerts.
GRT adopte une approche mixte mêlant tradition et innovation pour garantir un résultat final durable, et ce grâce à des années d’expérience de terrain et d’expertise, renforcées par un parc de machines modernes et l’utilisation de matériaux et de produits de première qualité provenant des leaders de leur segment de marché. « Vous pouvez également compter sur notre expertise pour des exigences architecturales ou des styles de construction uniques. Nos artisans spécialisés et qualifiés disposent des compétences nécessaires pour atteindre des résultats de haut vol, de manière efficace et précise. Avec notre souci du détail, nous voulons fournir une solution adaptée et raffinée pour tous les types de bâtiments » dit Joachim Govaerts.
Comment avez-vous atterri dans le secteur de la rénovation et de la restauration ?
Joachim Govaerts : Au cours de mes formations, de mes études et de mes stages, j’ai touché un peu à de nombreuses branches du secteur
de la construction, et c’est la restauration qui m’a toujours le plus attiré. On découvre des bâtiments historiques, qui ont chacun leur propre
histoire, et cela m’a particulièrement parlé. Lorsque j’ai commencé à travailler comme indépendant, je me suis tout de suite dirigé vers la restauration de bâtiments et, plus particulièrement, de leurs façades. Aujourd’hui encore, la restauration et la rénovation de façades constituent notre activité principale. Dès le premier jour, nous avons adopté une approche familiale et n’avons aucune intention de changer. Nous voulons être proches du client et fournir un travail de qualité.
Étiez-vous déjà fasciné par le patrimoine et les bâtiments historiques quand vous étiez plus jeune ?
J’ai grandi à Bruges, j’ai donc toujours été confronté à de beaux bâtiments anciens. Cela a certainement eu une influence et a fait en sorte que je ressente quelque chose de particulier à leur égard. Mais c’est à partir de la création de GRT que cela s’est transformé en une passion qui m’anime encore aujourd’hui. Nous pouvons affirmer sans hésiter que GRT est aujourd’hui un nom établi, certainement au niveau régional. Nous sommes reconnus comme des professionnels qui travaillent avec rigueur et précision et obtiennent d’excellents résultats, toujours avec un grand respect pour le bâtiment et son histoire. En conséquence, nous pouvons aujourd’hui nous targuer d’avoir un beau répertoire de clients, que nous espérons évidemment conserver et élargir davantage.
Quels sont les projets récents dont vous êtes particulièrement fier ?
Pour un projet dans le centre de Bruges, nous avons récemment travaillé en partie sur un échafaudage sur un ponton dans l’eau. Il s’agissait
d’une façade assez peu visible, mais qui présentait de nombreux défis. Plus précisément la façade arrière d’un bâtiment historique, dans lequel on trouvait également les traces d’une ancienne brasserie. C’est ce qui rend notre travail si fascinant. Un autre projet qui m’a fort marqué remonte à mes débuts. Un de nos clients avait dans son jardin une œuvre d’art de l’artiste Niki de Saint
Phalle qui devait être restaurée. Il s’agissait en fait plus d’une petite maison que d’une œuvre d’art, avec une forme très organique, qui rappelait l’apparence d’un dragon. C’était vraiment un défi particulier de travailler sur cette œuvre, surtout en raison de la forme atypique qui rendait impossible l’installation d’un échafaudage à quelconque endroit. Il a donc fallu, en partie, recourir à des techniques de rappel et d’escalade pour travailler dessus de manière sûre et efficace.
GRT ne se limite donc pas aux grands bâtiments, mais réalise également des travaux plus petits et encore plus subtils ?
Nous pouvons gérer beaucoup de choses. Habituellement, nous faisons des façades complètes ou des sections de façade et des restaurations plus petites, mais nous pouvons aussi nous occuper d’œuvres d’art, parmi d’autres choses encore. Nous sommes le plus souvent impliqués directement dans les projets, mais il nous arrive parfois de travailler en tant que sous-traitants. Mais ce n’est pas toujours évident. Il y a beaucoup de concurrence et le prix est souvent plus déterminant que la qualité ou les résultats. C’est pourquoi je fais très attention à cela. Le fait que nous réalisions des projets diversifiés nous assure beaucoup de changements, ce qui est toujours positif. Un challenge occasionnel ne peut pas nous faire de mal et nous en tirons également toujours des enseignements.
L’industrie de la construction connait encore aujourd’hui une importante pénurie de maind’œuvre. GRT peut-il compter sur une équipe loyale et motivée ?
Absolument. Avec moi, nous sommes cinq. Nous ne sommes donc qu’une petite PME locale, c’est pourquoi mon personnel m’est vraiment précieux. Je peux compter sur une équipe enthousiaste et relativement jeune, et j’essaie bien sûr de la garder à bord. Il est très important de continuer à investir dans les personnes. Même dans le secteur du patrimoine, on constate que le nombre de personnes qui maîtrisent les métiers artisanaux diminue. Mais ce savoir-faire et cette passion ne doivent absolument pas disparaître, c’est quelque chose que nous devons protéger à tout prix. Cela peut se faire en formant nousmêmes le personnel, en participant à des sessions annuelles de formation/information ou en lançant des initiatives par le biais, par exemple, du ‘Vakgroep Erfgoedrestauratie’ (en français, Le Groupement des Professionnels de la Restauration du Patrimoine), dont je suis l’un des membres fondateurs. Il s’agit d’un groupe professionnel qui s’est développé rapidement et dont les membres estiment qu’il est utile de se réunir de temps en temps et, surtout, de pouvoir travailler ensemble en dépassant les limites de nos activités respectives, pour atteindre le même objectif. Le secteur est encore fragmenté et il serait bon que nous puissions le rassembler un peu.
Est-ce que trouver, et surtout garder les bonnes personnes, constituent les plus gros défis du secteur du patrimoine aujourd’hui ?
Oui, certainement. C’est un problème général dans de nombreux secteurs. Et certainement dans le nôtre, spécifique et artisanal, où la perte d’expertise professionnelle représente une partie de la menace. Nous devrons motiver nos jeunes générations à se diriger aussi vers notre métier. De plus, nous ressentons également certains impacts négatifs, comme ceux de la crise énergétique et des règles plus strictes concernant l’efficacité énergétique des bâtiments. Il est déjà difficile de faire en sorte qu’un nouveau bâtiment soit parfaitement conforme aux normes énergétiques, alors ne parlons même pas de relever ces défis et ces mises aux normes pour un bâtiment historique très ancien. Nous devons bien réfléchir aux résultats que nous voulons atteindre dans ces domaines, afin d’éviter tout dommage consécutif au fil des ans. Mais je crois en l’avenir de notre patrimoine et de son enrichissement. Et comme dans l’ensemble du secteur de la construction, le développement de la numérisation sera également un défi pour celui du patrimoine. Sur le plan administratif, de grands progrès ont déjà été réalisés ces dernières années, et des pratiques comme l’impression 3D et l’utilisation de drones pour les inspections de bâtiments prennent également de l’ampleur. Il est essentiel que, même dans des périodes plus difficiles, nous continuions à investir dans les personnes et les techniques.