Après un rapide tour de leurs nouveaux bureaux, Geoffrey Graci, le CEO de G-Line Construct, nous fait découvrir sa maison avant de commencer l’interview. Un lieu représentatif des savoirs-faires que son entreprise met en place et le niveau d’exigence qu’il impose dans toutes leurs réalisations. Grâce à une équipe de gestionnaires de projets expérimentés, chaque chantier est coordonné avec une grande expertise.
D’architecte à entrepreneur : la naissance de G-Line Construct
G-Line Construct, c’est l’histoire d’un architecte devenu entrepreneur. « Après mes études d’architecture, j’ai effectué un stage dans la construction et je n’en suis jamais sorti », raconte Geoffrey. Pendant plus de 10 ans, il a professé comme gestionnaire de chantier pour 4 entreprises de classe 8, tout en collaborant avec son épouse, Vanessa Hagen, architecte dans ses projets résidentiels unifamiliaux. Ces expériences parallèles lui ont donné l’envie de lancer sa propre entreprise en 2013, avec son frère ardoisier zingueur.
La curiosité : un moteur d’apprentissage continu
« Mon parcours a éveillé en moi une grande curiosité. Tous les quinze jours, je tiens à ce que nous rencontrions des représentants de marques pour nous présenter leurs produits. » Cette approche permet à Geoffrey et à son équipe de constamment enrichir leurs connaissances et à
élargir leurs compétences. G-Line Construct s’engage à ne pas se disperser, se concentrant exclusivement sur le marché de l’unifamilial, que ce soit pour la rénovation, la construction neuve ou la restauration. La qualité, selon lui, prime toujours sur la quantité. « Autant on doit multiplier ses acquis intellectuels et techniques, autant il vaut mieux ne pas aller dans toutes les directions. » La communication efficace et constructive fait également partie des priorités que ce soit avant l’adjudication, durant l’exécution ou durant le service après-vente.
Une approche multidisciplinaire au service de la qualité
« Il y a 3 ans, j’ai repensé ma stratégie en m’appuyant sur notre expertise et nos compétences. Lorsque nous abordons un chantier, la première question est : qu’est-ce qu’il y a de plus complexe ? Qu’est-ce que l’on doit garder en main pour garantir sa réussite ? » Sur base de ces questionnements, Geoffrey définit les « lots » qu’il gardera entre leur main grâce à leur expertise et qu’il répartira ensuite au sein de son équipe, en s’appuyant, si nécessaire sur des d’experts externes pour les guider (ex : fabricants, bureau d’étude et techniciens des marques). Ce schéma organisationnel change du schéma traditionnel encore souvent en place dans beaucoup d’entreprises générales : avoir un département gros-œuvre et sous-traiter le reste. En effectuant une analyse dès le départ et en conservant les postes les plus complexes, les plus délicats, il assure à la fois une gestion optimale du planning et un contrôle rigoureux de la qualité des travaux réalisés.
Construire, rénover, restaurer : s’adapter aux défis du marché
« La demande actuelle est le miroir de la réalité du marché résidentiel et je m’adapte à la demande. Il y a de moins en moins de terrain encore à construire à Bruxelles et dans sa périphérie et par conséquent plus de rénovations. Nous avons récemment été sollicités pour plusieurs beaux chantiers de restauration, où rigueur et savoirfaire sont essentiels. Nous apprécions particulièrement collaborer avec des spécialistes tels que des artisans, bureaux d’études spécialisés et/ou producteurs de matériaux. Chaque chantier présente ses propres défis, notamment en matière d’efficacité énergétique. Cependant les décisions reviennent en amont au maître d’ouvrage et à son architecte, qui définissent le programme et les ambitions du projet, en fonction de l’enveloppe budgétaire disponible. Le rôle de l’entrepreneur est avant tout d’assurer l’exécution. »
L’exemple du Château de Mont-SaintPoint : une rénovation circulaire
« La rénovation et restauration de ce château est un exemple inspirant d’intégration de la durabilité dans plusieurs de ses aspects ». Un des plus grands défis a été de redonner son éclat d’antan au bâtiment tout en répondant aux défis futurs. L’intégration de la circularité dès la conception et le budget, avec la mise en valeur des matériaux de réemploi, issus du site (fresque, tommettes) ou chinés chez des antiquaires (menuiseries, cheminée). L’efficacité énergétique a été optimisée grâce à des technologies comme la géothermie, les pompes à chaleur et les panneaux photovoltaïques. Particularité du projet : l’entrepreneur et l’architecte étaient aussi maîtres d’ouvrage. Geoffrey met en avant l’importance de prévoir ces décisions : « La circularité implique une déconstruction sélective, c’est-à-dire démanteler soigneusement pour récupérer des matériaux. Il est donc nécessaire de déconstruire avant de construire. » Les entrepreneurs arrivent tard dans le processus, alors que les éléments de réemploi doivent être commandés à l’avance. Il est donc crucial que les architectes anticipent et orientent leurs clients pour qu’ils comprennent les opportunités offertes par le réemploi. Malgré ces défis, Geoffrey veille à limiter l’impact écologique de son entreprise, bien que G-Line Construct ne soit pas concernée par les certifications environnementales des marchés publics. « Lorsque nos
clients nous contactent, ils privilégient davantage notre réputation pour la qualité de nos réalisations, nos conseils et le sérieux de nos collaborations, cependant, la quasitotalité des ouvrages sont réalisés avec une réflexion environnementale propre à l’échelle de nos projets résidentiels. »
Le mot de la fin
« Le secteur de la construction offre de nombreuses opportunités. J’encourage les entrepreneurs à se développer de manière réfléchie et à avoir confiance en leur savoir-faire. » Pour Geoffrey, l’avenir de G-Line Construct repose sur la qualité, l’agilité et l’innovation.