La Fédération des Entrepreneurs Généraux de la Construction (FEGC) a créé un nouveau groupement pour les entrepreneurs généraux spécialisés dans la restauration du patrimoine immobilier. La première réunion en présentiel du nouveau groupe professionnel s’est tenue le 21 juin 2021 à l’Hôtel de ville de Bruxelles, en présence de l’échevine Ans Persoons et du secrétaire d’État bruxellois Pascal Smet. Entre-temps, le groupement a également créé un nouveau site Internet : www.restaurationpatrimoine.be.

 

La première Assemblée générale du Groupement des Professionnels de la Restauration du Patrimoine a eu lieu juste avant les congés du bâtiment. Cette assemblée s’est tenue dans la Salle gothique de l’Hôtel de Ville de Bruxelles, avec une introduction personnelle de Madame Ans Persoons, échevine de l’Urbanisme et des Espaces publics à la ville de Bruxelles. Cet endroit n’a pas été choisi par hasard, Bruxelles ayant toujours été un lieu symbolique du patrimoine immobilier belge. « En 1835, la Belgique était en effet le premier pays européen à créer une instance officielle pour le patrimoine dans sa capitale. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous pouvons dire aujourd’hui avec fierté que Bruxelles abrite et chérit une multitude de perles patrimoniales », a déclaré Monsieur Pascal Smet, secrétaire d’État bruxellois chargé de l’Urbanisme et du Patrimoine, dans son discours de clôture à l’issue de l’assemblée.

 

Objectifs

Pour Monsieur Claude Nijs (de l’entreprise P. Nijs), président du Groupement, cette première assemblée était l’occasion rêvée d’attirer l’attention sur les besoins et les défis urgents du secteur dans le but de préserver  la valeur de notre patrimoine. Il a dès lors appelé le secteur à oser davantage dans le domaine de la formation des jeunes : « Les professions liées au patrimoine supposent un transfert de connaissances et d’aptitudes entre des personnes et par-delà les générations. À cet égard, il est important de préciser également que dans notre secteur, un marché doit être réalisé non seulement avec une excellente connaissance du domaine, mais aussi avec fierté et respect pour notre histoire collective et toutes les personnes qui veulent continuer à lui faire honneur. Dans notre travail, nous essayons toujours de faire ressortir notre considération, notre passion et notre implication pour le patrimoine d’une part et notre professionnalisme d’autre part. C’est cette maîtrise du sujet qui magnifie nos entreprises et qui doit nous permettre d’inspirer et de recruter de nouveaux collaborateurs. »

En plus de souligner la nécessité de la formation et l’importance du transfert de connaissances de la plus ancienne à la plus jeune génération, le Groupement a également pour objectif de mettre davantage en lumière les connaissances et le savoir-faire spécifiques des professionnels
de la restauration du patrimoine. En effet, et ce n’est pas un secret, la restauration du patrimoine requiert un certain nombre d’aptitudes très spécifiques. Les collaborateurs et les sous-traitants spécialisés dans le secteur de la restauration du patrimoine sont donc des professionnels passionnés, dont l’expertise et l’expérience se font de plus en plus rares. Leur savoir-faire mérite donc certainement toute notre attention. En effet, il va de soi que des restaurations de grande valeur doivent être réalisées par des professionnels qualifiés, aujourd’hui comme demain. Plus encore que n’importe quelle autre activité de construction, la restauration et la conservation de notre patrimoine historique est une tâche réservée à des experts présentant la bonne mentalité et ne peut dès lors pas être confiée à tout un chacun.

Julie Bajart (Entreprises Bajart), vice-présidente de la branche wallonne du groupement, y souscrit totalement : « Les travaux de restauration bénéficient souvent de gros subsides des pouvoirs publics. L’importance du Patrimoine est une question qui concerne les communautés et qui va plus loin que les autres activités de la construction. La restauration requiert une vision commune et un vrai partenariat, caractérisé par un respect mutuel. L’expertise et la qualité de nos professions doivent être mises en avant. Dans cette perspective, notre groupe professionnel entend être un partenaire proactif en vue de mener un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes dans le secteur de la restauration (les architectes, les entrepreneurs publics et privés, etc.). » Les objectifs définis à cette fin ont déjà été traduits en une stratégie pour la période 2020-2024 visant à mettre de plus en plus en valeur le rôle que joue l’entrepreneur en restauration du patrimoine dans notre société. Pour y parvenir, la nouvelle association souhaite non seulement conclure des partenariats structurels avec un maximum d’acteurs comme les architectes, les
constructeurs d’églises, la Fondation Roi Baudouin, l’association des Demeures historiques et Jardins, European Historic Houses Next Gen… mais aussi avec les différents pouvoirs publics qui accordent une attention particulière au secteur du patrimoine.

Enfin, le nouveau Groupement emploiera des moyens considérables pour mettre en exergue le secteur de la restauration du patrimoine. Pour ce faire, il lancera au cours des prochains mois sur les réseaux sociaux une campagne axée non seulement sur les (possibilités de carrière des) jeunes, mais aussi sur le rôle social et économique majeur que le secteur du patrimoine joue encore aujourd’hui.

 

Critères

Pour être membre de ce nouveau groupe professionnel, une entreprise de construction doit répondre à un certain nombre de critères garantissant la qualité du travail fourni. En d’autres termes, l’entreprise doit être spécialisée, ce qui veut dire qu’elle doit avoir pour activité régulière et principale la restauration, la rénovation et l’entretien du patrimoine. Il en résulte que l’entreprise doit maîtriser des techniques de construction à la fois traditionnelles et modernes pour une large gamme de travaux : nettoyage, traitement et réparation de façades, restauration de toitures, travaux de stabilisation, restauration intérieure, etc.

De plus, l’entreprise doit être en mesure de réaliser l’ensemble du marché. Elle doit pouvoir démontrer ses aptitudes avec une reconnaissance en catégorie D24 (classe 2 minimum) et doit avoir pour activité régulière et principale la restauration du patrimoine ou doit pouvoir démontrer ses aptitudes avec une reconnaissance en catégorie D23 (classe 1 minimum). Dans ce cas, l’entreprise doit réaliser la moitié de ses travaux avec du personnel propre.

Le groupement admet aussi des membres donateurs comme des architectes, des centres de recherche et des établissements d’enseignement.

 

Identité

Jan De Moor (Artes Woudenberg), vice-président de la branche flamande du groupement : « Les membres souhaitent que leur groupement acquière une identité claire et reflète le professionnalisme qui nous caractérise. Voilà pourquoi nous avons créé le site Internet www.restaurationpatrimoine.be. » Et Claude Nijs de conclure : « La nécessité d’un groupement national des professionnels de la restauration du patrimoine a été prouvée par le simple fait que nous ayons pu immédiatement nous mettre au travail. Notre objectif est de réunir un maximum de personnes intéressées par le secteur. »

 

Une trentaine d’entreprises participent déjà à cette aventure

A2Z Renovatie, ACH Construct, Artes Woudenberg, Arthur Vandendorpe, Entreprises Bajart, Borg Bouw, Denys, Desta Construct, Robert Golinvaux, GRT Govaerts, Industrial Construction Service (ICS), P.Nijs, Petrus De Vos & Zoon, Pit Antwerpen, RC Reno, Renotec, Restauraz, Maarten Dutry, Abb-z aanneming, In Re Bo, Aannemingen Vegaudi, De Weerdt, De Witte, Jamar Entreprise Générale, Socatra, Lixon, ACH Construct, Phr Renovation…

 

 

Source: Renoscripto